Mare pédagogique
Cette mare a été restaurée dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 du Bassin de la Grosne et du Clunisois. Natura 2000 est un programme européen qui vise à préserver des espèces de la faune et de la flore menacées au niveau communautaire mais qui sont encore présentes sur notre territoire.
C’est le cas du Sonneur à ventre jaune, recherchant des eaux stagnantes de faible profondeur et fréquentant notamment les zones humides situées en prairie. Il affectionne particulièrement les milieux utilisés par le bétail où la présence de l’eau n’y est que temporaire. Le Sonneur s’y installe pour la période de reproduction du mois d’avril au mois d’aout.
Contrairement aux grenouilles et aux autres espèces de crapauds, sa reproduction est étalée dans le temps et dans l’espace. La femelle va ainsi répartir sa ponte dans plusieurs points d’eau (mare, flaque, zone humide…) de manière à maximiser le succès de sa reproduction. Cette mare lui sera bénéfique au moins les premières années et dès lors qu’une végétation se sera installée et que d’autres amphibiens l’auront colonisée, alors le Sonneur se dirigera vers d’autres zones humides proches. Le complexe d’étangs, mare et zone humides dans les environs de la Maison des Patrimoines est ainsi très propice à la présence du Sonneur et à tout un cortège d’espèces lié aux milieux aquatiques.
Pour que cette mare soit la plus accueillante pour les espèces animales sauvages, elle a été redessinée avec des contours sinueux et des berges en pentes douce. La végétation s’y installe de manière progressive et concentrique telle que représentée sur le schéma ci-dessous.
Coupe transversale
Il est essentiel de ne pas introduire d’espèces animales ou végétales dans cette mare, la recolonisation se fera naturellement. Par exemple, l’introduction de poissons perturberait l’écosystème en place, ceux-ci pourraient notamment consommer les œufs et têtards d’amphibiens. De même et bien que connues pour leurs qualités esthétiques, les fleurs de lotus, nénuphars ou encore des plantes invasives telles que la Jussie ne doivent pas non plus y être importé pour éviter qu’elles ne prennent la place de la végétation locale et caractéristique du milieu naturel.