Le Rocher de la dîme

Nous avons sur la commune de Matour deux singularités qui méritent bien qu’on s’y attarde, les pierres de justice au lieu-dit « La Baize » et le rocher de la dîme au lieu-dit « les grandes terres ». La mémoire collective voit en ces lieux un passé historique lourd de sens. Réalité ou légende ? A chacun d’apprécier !

Le rocher de la dîme

Bien plus mystérieux est ce rocher peu connu car difficile d’accès. Au lieudit Les Grandes terres, sur le plateau à l’est de la Croix de Trézière, on trouve un emplacement buissonneux qui laisse apercevoir un rocher sur lequel deux croix sont gravées, formant un angle droit. Il s’agirait selon la mémoire collective de l’emplacement où se payait la dîme d’où le nom du rocher.

La dîme correspondait à un prélèvement sur les récoltes que les fidèles devaient verser à l’église, en principe 1/10 d’où son nom, mais qui pouvait varier d’un évêché à l’autre et même d’une paroisse à l’autre, voire parfois au sein d’une même paroisse. En règle générale, ¼ de la dîme revenait à l’évêché et les ¾ restant à la paroisse. Les décimateurs, qui percevaient la dîme, étaient les curés des paroisses.

Le calcul de ce volume n’était pas sans poser de problème, à défaut de système métrique fiable tel que nous le connaissons. Dans la majorité des cas, les mesures étaient calculées à partir de pierres calibrées dont la plupart d’entre elles a disparu, brisées ou réemployées. Un tel système existait-il aux grandes terres ? A ce jour nous n’avons rien qui puisse nous permettre de l’affirmer.

On sait seulement d’après les archives de Chateauthiers qu’il a était dénombré le 31 janvier 1609 par la veuve de Roland de Foudras, seigneur de Chateauthiers « la dîme d’Authiard et Préluaux ».

Sources : documentation du Centre d’interprétation de la Maison des Patrimoines et archives communales.